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Autour de l'exposition L’Égypte des pharaons
L'Egypte Antique, 3000 ans d'histoire
Les œuvres phares
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Ouvriers sur la construction d’un temple, détail, fresque murale de la tombe de Rekhmirê, vizir sous Thoutmosis II et Amenhotep II, vers 1450-1350 avant J.-C., Vallée des Nobles, Sheikh Abd el-Gournah
Ouvriers sur la construction d’un temple
Sorte de premier ministre, le vizir dirige l’administration égyptienne, juste après le pharaon. Sa charge est considérable : c’est lui qui nomme les fonctionnaires, supervise la production agricole, les impôts, le transport fluvial et les chantiers de construction. Il est aussi chef de la police et de la justice. Pas étonnant donc que la tombe de Rekhmirê, vizir entre 1450 et 1350 avant notre ère, fut construite dans la Vallée des nobles, montagne qui regroupe les tombeaux des proches des pharaons. Rekhmirê reste 20 ans au service de Thoutmosis II, service renouvelé par son successeur Amenhotep II.
Ouvriers sur la construction d’un temple, détail
fresque murale de la tombe de Rekhmirê, vizir sous Thoutmosis II et Amenhotep II , vers 1450-1350 avant J.-C. , Vallée des Nobles, Sheikh Abd el-Gournah , © akg-images / André Held
La Pyramide de Képhren, fils de Khéops, construite vers 2570 av. J.-C, Gizeh.
La Pyramide de Képhren
Que n’a-t-on pas écrit sur les pyramides de Gizeh ? Aucun monument n’aura suscité autant de fascination que ces trois tombeaux. Prodigieuses masses de pierres désormais âgées de 4500 ans, ces tombeaux titanesques ont été érigés pour les pharaons Khéops, son fils Khephren et son petit-fils Mykérinos. On dit qu’il aurait fallu 20 ans et plus de 20 000 ouvriers, à raison d’un bloc placé toutes les deux minutes, pour construire la plus grande des pyramides : celle de Khéops. Dès leur création, les pyramides ont été pensées pour durer éternellement, jusque sur les parois de leur temple où les dieux sont invoqués pour que la construction « perdure pour l’éternité ». Afin d’éviter les vols et l’usure du temps, les chambres funéraires étaient fermées par de gigantesques blocs de pierre – des obstacles « infranchissables », pensait-on…
La Pyramide de Képhren, fils de Khéops
construite vers 2570 av. J.-C , Gizeh , © akg-images / Bruno Barbier
Faucon aux ailes déployées portant le disque solaire, bijou pectoral, vers 1330-1320 av J.-C, or, lapis-lazuli, turquoise, cornaline et verre, 12,6 x 11,7 cm, trésor de Toutânkhamon, Grand Egyptian Museum (GEM), Le Caire
Faucon aux ailes déployées portant le disque solaire
Par-delà la mort, la protection et la renaissance du pharaon Toutânkhamon sont assurées par une véritable « armure magique ». Avant d’ajuster sur sa tête son célèbre masque d’or, les embaumeurs chargés d’emmailloter le corps placent entre les bandelettes des dizaines d’amulettes et de bijoux précieux. Inaltérable, l’or est considéré comme la chair des dieux car brillant et éternel. Le lapis-lazuli, la turquoise et la cornaline sont dotés de pouvoirs de protection, aussi bien contre les maladies, les piqûres venimeuses et le mauvais sort. Quant à ce faucon solaire aux ailes déployées, il tient dans ses serres des anneaux symbolisant l’éternité du règne de son porteur : Toutânkhamon.
Faucon aux ailes déployées portant le disque solaire, bijou pectoral
vers 1330-1320 av J.-C. , or, lapis-lazuli, turquoise, cornaline et verre , 12,6 x 11,7 cm , trésor de Toutânkhamon, Grand Egyptian Museum (GEM), Le Caire , © akg-images / Album / Pepe Lucas
La Palette de Narmer, vers 3100 avant J.-C., grès schisteux, 64 x 42 cm, musée égyptien, Le Caire
La Palette de Narmer
La tradition veut que l’histoire de l’Egypte ancienne commence avec la première dynastie de pharaons, en 3150 avant notre ère. Un objet témoigne de ces premiers temps : la Palette de Narmer. Elle met en scène le pharaon Narmer, souverain qui aurait régné aux alentours de 3100 avant notre ère. Il s’agit d’une palette à fard, un objet d’abord utilisé pour la cosmétique, devenu ensuite commémoratif et donc appartenant au mobilier funéraire. Quasi intacte, cette palette présente certains des premiers hiéroglyphes de l’Histoire. Le roi Narmer y apparaît deux fois sur chacune des faces, portant d’un côté la couronne du sud, donc de la Haute Egypte, et de l’autre celle du nord, de la Basse-Égypte. Il fait partie des premiers souverains qui auraient unifié l’Egypte.
La Palette de Narmer
vers 3100 avant J.-C. , grès schisteux , 64 x 42 cm , musée égyptien, Le Caire , © akg / Bible Land Pictures
Le Sphinx, à l’arrière-plan, la pyramide de Mykérinos, fils de Khéphren, vers 2490 av. J.-C., Gizeh
Le Sphinx
Les rois d’Egypte ont laissé leur marque par de spectaculaires statues. Dressé auprès des pyramides, doté d’un corps de lion et du visage du pharaon Khephren, le sphinx de Gizeh est la sculpture de tous les superlatifs. Elle est la plus grande statue monolithique du monde avec 73 m de long, 14 m de large, et 20 m de haut. Datant de 2500 avant notre ère et taillé à même le roc, il aurait été recouvert de plâtre peint en rouge, bleu et jaune aux époques récentes de l’histoire pharaonique, plâtre dont il reste encore aujourd’hui quelques traces.
Le Sphinx, à l’arrière-plan, la pyramide de Mykérinos, fils de Khéphren
vers 2490 av. J.-C , Gizeh , © akg-images / De Agostini / V. Giannella
Entrée du temple de Louxor, obélisque et statues colossales de Ramsès II, vers 1301-1236 avant J.-C., Louxor
Entrée du temple de Louxor
À 25 ans, Ramsès II monte sur le trône d’Egypte vers 1300 avant notre ère. Pendant son long règne de 67 ans, il devient l’un des pharaons les plus célèbres de l’Histoire, grâce aux monuments grandioses qu’il édifie à sa gloire ou qu’il va marquer de son empreinte. Il érige devant le portique du prestigieux temple de Louxor, dans l’ancienne Thèbes, des statues monumentales à son effigie, alors que le temple a été édifié par ses prédécesseurs de la 18ème dynastie. Ce n’est pas la première fois : sa mégalomanie l’entraîne à s’attribuer des temples, des statues, et même à effacer les traces d’autres pharaons. A Louxor, il fait aussi construire deux obélisques, dont l’un, offert en 1830 par le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali au roi de France Charles X, se trouve aujourd’hui sur la place de la Concorde.
Entrée du temple de Louxor
obélisque et statues colossales de Ramsès II , vers 1301-1236 avant J.-C. , Louxor , © 2022 Matyas Rehak/Shutterstock
Masque funéraire de Toutânkhamon (1330-1320 avant J.-C.), 54 x 39 x 49 cm, or, argent, cuivre, incrustation de quartz, obsidienne, lapis-lazuli, cornaline, amazonite, turquoise et pâte de verre, 10.32 kg, Grand Egyptian Museum (GEM), Le Caire
Masque funéraire de Toutânkhamon
Chef-d’œuvre absolu, le masque funéraire de Toutânkhamon fait partie des œuvres emblématiques de l’art pharaonique. Posé sur la tête de sa momie, il était protégé par une série de chapelles et de cercueils emboîtés tels des poupées russes. Constitué de près de 10 kg d'or et de pierres fines, il est censé représenter le visage du pharaon. Les yeux cernés de khôl, les traits du visage fins, la barbe postiche courbe, symbole de sa divinité, les oreilles percées : il fascine par sa beauté idéale et androgyne car… ce masque était à l’origine dédié à sa demi-sœur et épouse Ankhésenamon ! Le souverain porte le némès, coiffe traditionnelle à bandes rayées bleu et or, et un collier ousekh composé de perles de pierres fines. La coiffe est surmontée de la déesse vautour Nekhbet pour la Haute-Égypte, et de la déesse cobra Ouadjet pour la Basse-Égypte.
Masque funéraire de Toutânkhamon
1330-1320 avant J.-C. , or, argent, cuivre, incrustation de quartz, obsidienne, lapis-lazuli, cornaline, amazonite, turquoise et pâte de verre, 10.32 kg, , 54 x 39 x 49 cm , Grand Egyptian Museum (GEM), Le Caire , Photo © Andrea Jemolo / Bridgeman Images
Groupe de pleureuses, détail, peinture murale, tombe de Ramose, vers 1411-1375 avant J.-C., Vallée des nobles, Sheikh 'abd-el Gournah
Groupe de pleureuses
Les pleureuses font partie de l'entourage du défunt ou bien sont des professionnelles payées par la famille. Elles se doivent de crier, gémir ou scander des lamentations lors du transport de la dépouille, afin de rendre plus spectaculaire l’hommage au défunt. D’après les reliefs et peintures, l’attitude est toujours la même : elles lèvent les bras au ciel, et imitent en cela les déesses Isis et Nephtys, ainsi représentées près de la dépouille de leur frère et époux, le dieu du monde des morts Osiris. Sur cette peinture, on voit les larmes couler sur les joues des femmes aux cheveux défaits.
Groupe de pleureuses, détail
tombe de Ramose , vers 1411-1375 avant J.-C. , peinture murale , Vallée des nobles, Sheikh 'abd-el Gournah , © akg-images / Erich Lessing
Scène du jugement d'Ani devant Osiris, Livre des morts, papyrus d'Ani, XIXe dynastie, vers 1295-1188 avant J.-C., 67x42cm, acquis en 1913 par E.A Wallis Budge, British Museum, Londres
Scène du jugement d'Ani devant Osiris
Si le défunt Ani est présenté au dieu Osiris, c’est qu’il a passé avec succès la fameuse étape de la pesée du cœur. Introduit par le dieu Anubis, Ani s’est auparavant présenté devant le tribunal présidé par Osiris, devant lequel il a prononcé sa déclaration d’innocence : « Je n’ai pas fait le mal, Je n’ai pas tué, (…) je suis pur, je suis pur, je suis pur ! » Son cœur est alors déposé sur une balance, avec sur l’autre plateau, la plume de Maât. Déesse de l’harmonie et de l’équilibre du monde, symbolisée par cette plume, le cœur du défunt doit être plus léger qu’elle. Le résultat de la pesée est bien sûr toujours positif !
Scène du jugement d'Ani devant Osiris
Livre des morts, papyrus d'Ani, XIXe dynastie , vers 1295-1188 avant J.-C. , 67x42cm , acquis en 1913 par E.A Wallis Budge, British Museum, Londres , © Mary Evans / Bridgeman Images
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